Fear Factor

Le prestigieux magazine britannique The Economist au sujet des élections canadiennes, de Stephen Harper et de sa gestion de l'économie:

"If the voters go further and eject Mr Harper, that, sadly, will not be because they have been convinced by the cerebral Mr Dion’s worthy carbon tax. It will be because the opposition—a gang of four, comprising the socialist New Democrats, the separatist Bloc Québécois and the rising Green Party as well as the Liberals—has succeeded in panicking the voters on the economy. And yet, in a sinking world, Canada is something of a cork. Its well-regulated banks are solid. Growth has slowed but not stopped. The big worry is the fear that an American recession will drag Canada down with it.

Mr Harper says, rightly enough, that his government has taken prudent measures to help Canada weather a storm it cannot duck: he has offered tax cuts and selective aid to help vulnerable manufacturing towns. But it is his seeming non-reaction to what is so far a non-crisis that looks likely to deny him the majority he was seeking, and could even let in the opposition. In what is the first credit-crunch election in a big Western country, Mr Harper’s ejection would set a dispiriting precedent that panic plays better politically than prudence."

Incapacité totale de Stéphane Dion à comprendre et articuler un semblant de réponse cohérente à la question "Si vous étiez premier ministre, que feriez-vous pour aider l'économie canadienne?". D'une bizarrerie extrême:



UPDATE

Pour les intéressés, voici la "réponse". Et l'excuse des libéraux: Dion aurait un problème d'ouïe et c'est méchant de rire de lui. Mouais...

De temps à autres, les environnemtalistes militants et autres apôtres du réchauffisme ne peuvent cacher leur vraie nature. Ils laissent malgré eux tomber leur masque, exposant au public leur véritable agenda. Voici Paul Jozef Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995, au sujet de la crise financière américaine:

"It's a cruel thing to say ... but if we are looking at a slowdown in the economy, there will be less fossil fuels burning, so for the climate it could be an advantage. We could have a much slower increase of CO2 emissions in the atmosphere ... people will start saving (on energy use) ... but things may get worse if there is less money available for research and that would be serious."

Traduction: La crise économique est une bonne nouvelle pour les arbres. Que des gens perdent leur maison, leur job et leurs économies, on s'en balance. La vraie tragédie, c'est s'il devait y avoir moins d'argent pour les chercheurs apocalytiques subventionnés.

L'échange suivant entre Bill O'Reilly, présentateur-vedette de la chaîne FOXNews et Barney Frank, président de la commission des services financiers de la Chambre des réprésentants marque un grand moment de télévision. Où plusieurs n'y verront qu'un autre shouting match sensationnaliste de l'infotainment, j'y vois plutôt une énième preuve de la vitalité et de la transparence de la démocratie américaine.

À quand remonte la dernière fois où vous avez vu un politicien québécois ou canadien se faire matraquer de la sorte live à la télévision? Cette fausse impression que la politique américaine est plus opaque et corrompue que dans le reste du monde occidental tient uniquement au fait que, contrairement à ailleurs, les scandales qui y ont cours finissent toujours par éclater au grand jour et que lorsque cela se produit, les instigateurs doivent répondre de leurs actes publiquement. Combien de pays, incluant le nôtre, peuvent en dire autant? Poser la question, c'est y répondre...

Bref portrait de l'idéologie derrière l'église suprématiste noire à laquelle Barack Obama a appartenu pendant deux décénnies:

Trio d'entrevues avec Martin Masse, directeur du Québécois Libre, au sujet de la crise financière américaine:







Gracieuseté du quotidien suisse Le Temps, la version française de l'excellente analyse de Masse initialement parue dans le Financial Post ("Bailout marks Karl Marx's comeback") et reprise par plusieurs médias américains:


Source:
Le Temps
Date de parution:
8 octobre 2008
Auteur:
Martin Masse


Ces libéraux qui oublient les principes de marché!

Des analystes réputés pour défendre habituellement des politiques économiques libérales, de même que des commentateurs du Wall Street Journal et d'autres journaux prestigieux, semblent renier leurs positions traditionnelles ces derniers temps. Ils se sont prononcés en faveur d'injections massives de liquidités dans les marchés par les banques centrales, de la prise de contrôle par le gouvernement américain d'institutions financières géantes, ainsi que du plan de sauvetage de 700 milliards de dollars qui vient d'être voté.

A première vue, quiconque comprend le fonctionnement d'une économie de marché peut facilement voir que quelque chose ne tourne pas rond dans ces positions. Les impôts qui devront être prélevés pour financer ce plan permettront sans doute de maintenir certaines compagnies à flot, mais ils détourneront des capitaux, tueront des emplois et rendront des entreprises moins rentables ailleurs dans l'économie. Accroître la masse monétaire a le même effet. Il s'agit d'une taxe invisible qui redistribue les ressources à ceux qui ont accumulé des dettes et qui ont fait de mauvais placements.

La justification pour intervenir semble toujours s'appuyer sur la peur de revivre la Grande Dépression. Si nous laissons trop d'institutions s'effondrer pour cause d'insolvabilité, nous dit-on, il y a risque d'un effondrement généralisé des marchés financiers, ce qui entraînerait un assèchement complet des flux de crédit et des effets catastrophiques sur tous les secteurs de la production. Cette opinion se fonde sur la thèse de Milton Friedman selon laquelle la Réserve fédérale aurait provoqué la Dépression en n'injectant pas suffisamment d'argent dans le système financier suite au krach de 1929.

C'est une position qui semble, au premier abord, s'appuyer sur des arguments plutôt libéraux. Les politiques malavisées de la Fed, une créature de l'Etat, de même qu'une mauvaise réglementation imposée au secteur financier, seraient responsables de la crise. La nécessité de répondre à cette situation d'urgence et de maintenir le bon fonctionnement des marchés prennent la priorité sur les préoccupations concernant le fardeau fiscal et l'inflation monétaire. Cette approche est censée se distinguer de celle des keynésiens, qui proposent étrangement les mêmes solutions même si leur analyse des causes de la crise est différente.

Il existe cependant une autre approche qui respecte les principes du libre marché et qui explique de manière cohérente pourquoi nous nous retrouvons constamment dans ces situations de bulle financière suivie d'un effondrement.

Depuis des décennies déjà, les économistes de l'école autrichienne nous mettent en garde contre les conséquences néfastes d'avoir un système de banque centrale fondé sur une monnaie fiduciaire, c'est-à-dire une monnaie qui ne s'appuie sur aucune contrepartie métallique comme l'or et qui peut facilement être manipulée. En plus de ses désavantages évidents (hausses constantes des prix, dépréciation de la monnaie, etc.), ce système se caractérise par un crédit facile et des taux d'intérêt maintenus artificiellement bas, ce qui envoie des signaux faussés et exacerbe les cycles économiques. Non seulement la banque centrale crée-t-elle constamment de l'argent à partir de rien, mais le système de réserves fractionnaires permet aux institutions financières d'augmenter encore plus la quantité de crédit qui circule dans l'économie. Lorsque la création monétaire est soutenue, une bulle financière émerge qui se nourrit d'elle-même, des prix plus élevés permettant aux propriétaires de titres gonflés de dépenser et d'emprunter davantage, ce qui amène une création additionnelle de crédit, fait grimper encore les prix, et ainsi de suite.

A mesure que les prix deviennent de plus en plus faussés, des malinvestissements, soit des investissements qui n'auraient pas été faits dans les conditions normales du marché, finissent par s'accumuler. Malgré cela, les institutions financières ont une incitation à embarquer dans cette frénésie d'endettement irresponsable, sinon elles pourraient perdre des parts de marché. La surabondance de «liquidités» fait en sorte que des décisions de plus en plus risquées sont prises dans le but d'accroître les rendements.

Durant cette phase de spéculation exacerbée, tout le monde semble croire que le boom se poursuivra indéfiniment. Les seuls qui prédisent que cela finira mal sont les Autrichiens, comme Friedrich Hayek et Ludwig von Mises l'ont fait avant le krach de 1929, et leurs disciples au cours des dernières années.

Que doit-on faire lorsque ce château de cartes commence à s'effondrer? Il est évident que le crédit va s'amenuiser. Les malinvestissements doivent être liquidés; les prix doivent retomber à des niveaux plus réalistes; et les ressources engagées dans des projets improductifs doivent être libérées et transférées à des secteurs où il existe une demande réelle. Ce n'est qu'à ce moment que les capitaux redeviendront de nouveau disponibles pour des investissements profitables.

Les partisans de Milton Friedman, qui n'ont jamais développé de notion de malinvestissement et qui ne soulèvent jamais de préoccupations pendant le boom, ne comprennent pas non plus pourquoi il mène inévitablement à un krach. Ils ne voient que l'assèchement du crédit et blâme la Fed de ne pas avoir suffisamment injecté de liquidités pour le prévenir.

Il faut toutefois comprendre que les banques centrales et les gouvernements n'ont pas le pouvoir de transformer des investissements non rentables en investissements rentables. Ils ne peuvent forcer les institutions à prêter davantage alors qu'elles sont dans une situation aussi précaire. C'est pourquoi lancer de l'argent sur le problème ne règle absolument rien. Les injections de liquidités par la Fed ont débuté il y a plus d'une année et n'ont aucunement réussi à empêcher une détérioration de la situation. De telles mesures n'ont pour effet que de retarder les réajustements du marché et de transformer ce qui devrait être une courte récession en marasme prolongée.

Friedman avait non seulement une compréhension déficiente des cycles économiques, mais il avait tort en affirmant que la Fed n'était pas suffisamment intervenue durant la Dépression. Elle a tenté à plusieurs reprises de gonfler la quantité de crédit, mais celle-ci a tout de même diminué pour différentes raisons. Il s'agit là d'une différence d'interprétation cruciale entre les écoles autrichiennes et de Chicago.

La confusion entourant les questions monétaires dans les théories de l'école de Chicago est telle qu'elle pousse aujourd'hui ses partisans à appuyer la plus gigantesque appropriation de capitaux privés par un gouvernement dans l'histoire du monde.

Lors du débat vice-présidentiel opposant la semaine dernière Joe Biden à Sarah Palin, le colistier d'Obama y est allé de deux affirmations d'une ignorance monumentale qui auraient sans doute valu à la républicaine des pages entières d'accusations d'incompétence dans la presse américaine, internationale et dans nos journaux québécois biaisés.

Biden, qui siège au Congrès américain depuis 1972 et qui préside actuellement la commission sénatoriale sur les affaires étrangères, a été sciemment choisi par le clan Obama pour tenter de contre-balancer l'inexpérience et l'incompréhension intégrales de leur candidat quant aux grands enjeux internationaux.

Hors, lors du débat du 3 octobre dernier, Biden a soutenu qu'il avait conseillé au président Bush de ne pas encourager le processus électoral en Cisjordanie, de peur que le Hamas s'empare du pouvoir. Selon lui, sa prophétie se serait matérialisée.

Le hic, c'est que le Fatah, et non le Hamas, a remporté les élections en Cisjordanie, divisant politiquement les territoires palestiniens, le Hamas s'étant imposé à Gaza. Mais passons, le meilleur reste à venir...

Biden y est ensuite allé d'une fable abracadabrante selon laquelle les États-Unis et la France auraient chassé le Hezbollah du Liban mais que ce dernier s'y serait réinséré à la suite du refus de Bush de suivre ses conseils en envoyant des troupes de l'OTAN dans le sud du pays. Une vraie farce...

Il va sans dire que le Hezbollah n'a jamais quitté le Liban où son pouvoir, malgré le retrait des troupes syriennes, ne s'est jamais aussi bien porté. L'envoi de troupes de l'OTAN au Sud-Liban n'a jamais même été considéré et aucun appel en ce sens ne fut jamais énoncé publiquement de la part de qui que ce soit, ni Biden ni Obama.



Ce qui est par contre vraiment dommage, c'est que Sarah Palin ne soit pas plus douée en la matière puisqu'elle aurait pu lui asséner un coup de grâce bien mérité et lui enlever du même coup toute crédibilité.

Ah j'oubliais! Biden a également réfuté les allégations comme quoi Barack Obama accepterait de discuter avec Mahmoud Ahmadinejad sans pré-conditions...



Et c'est Palin qu'on traîte de tarte...

Philippe Val, directeur du magazine satirique français Charlie Hendo:

"Chez nous, c'est l'affaire Dreyfus qui se répète toujours, avec d'un côté cette gauche antisémite qui, au nom de la lutte des classes, ne défend pas le juif quand il est attaqué parce qu'il est riche. Je pense que le conflit israélo-palestinien s'est exporté avec une grande violence un peu partout. [...] Le fait de vouloir séduire l'électorat d'origine musulmane a rendu encore plus dynamiques les prises de position en faveur des Palestiniens. L'antisionisme s'est transformé en antisémitisme au sein d'une certaine gauche."

Lors d'un récent débat organisé dans une mosquée par différents lobbies islamistes de la Rive-Sud de Montréal, le candidat du Bloc Québécois dans Brossard-La Prairie Marcel Lussier s'est montré favorable à la reconnaissance par le Canada du mouvement terroriste Hamas comme "gouvernement légitime du peuple palestinien".


Le copinage avec les terroristes est devenue monnaie courante chez les bloquistes et plus généralement au sein du mouvement souverainiste québécois, qu'on se rappelle la présence de Gilles Duceppe et d'André Boisclair dans une manifestation anti-Israël à l'été 2006 où les deux leaders indépendantistes avaient marché aux côtés de supporters du Hezbollah pour condamner la guerre défensive de Tsahal au Sud-Liban.

À noter que le Forum musulman du Canada, à l'origine du débat en question, milite activement pour l'adoption par le Parlement canadien d'une "loi contre l'islamophobie" visant grosso modo à criminaliser la critique de l'Islam. À noter qu'outre Lussier, les candidats libéral (Alexandra Mendès) et néo-démocrate (Hoang Mai) se sont empressés de donner leur appui indéfectible à la chose. Le candidat conservateur Maurice Brossard a refusé de participer au débat.

Vidéo de Pat Condell, diffusée puis censurée puis rediffusée sur YouTube:

"The longer governments continue to believe that business, corporations and CEOs -- the capitalists -- are the problem, the longer it will take to get us out of the crisis."

Source:
National Post
Date de parution:
7 octobre 2008
Auteur:
Terence Corcoran


Put the blame where it belongs


We now must surely be past the point where this accelerating global financial turmoil can be ritually and conveniently pinned on the perennial hobgoblins of corporate greed, free-market capitalism and CEO compensation. Iceland is running out of cash, Holland is bailing out banks, half the world's energy prices are falling, stock markets are plunging and central banks and governments everywhere are pumping trillions into the global economy. How much longer is the burden for all this mayhem going to fall on the U. S. corporate sector? Quite a while, apparently.

Despite the mounting and obvious evidence of massive government failure -- brought by what now looks like runaway central bank policies, government housing and tax programs, botched regulation and failed political intervention -- the prevailing belief is that free markets and CEO malfeasance are responsible.

At hearings yesterday in Washington of the U. S. House committee on government oversight, assorted representatives more or less pinned the whole situation on the likes of Richard Fuld, CEO of Lehman, whose compensation over the years somehow led to the fall of his investment house, the U. S. housing mess, the mortgage debacle, the global credit crisis and yesterday's stock market plunge.

Committee chairman Henry Waxman lit into Mr. Fuld. "You walked away with $350-million, your shareholders got nothing and the taxpayers have a system now where we put up $700-billion, and the American people are looking to see -- are they gonna come out of this? This is another day with a deep loss on Wall Street. We are just completely battered by the failure of our economic system, that's showing up on the Dow and the ability to get credit."

There will be lots more where this came from as the blame game gets underway in Washington and around the world. Mr. Fuld and scores of other CEOs are going to hauled before Congress. The good news is that some big government fish, including former Fed Chairman Alan Greenspan, are also scheduled to answer for their roles in a financial crises that seems to get worse with each new government intervention, cash infusion, deposit guarantee and bailout package.

Evidence of U. S. government and political responsibility for global financial events continues to mount. The front page of last Sunday's New York Times carried a major feature on how a combination of lax management and political pressure led to the collapse of Fannie Mae, the U. S. government-sponsored mortgage packager that was at the heart of the U. S. subprime mortgage market.

Between 2005 and 2008, under pressure from politicians to promote lending to low-income home buyers, Fannie Mae purchased or guaranteed "at least $250-billion in loans to risky borrowers." As the Times reports, Fannie Mae processed loans with abandon. "We really didn't know what we were buying," said the former director of the company's loan servicing department. The story goes on from there to chronicle a maze of bad practices, corporate skulduggery and political failure.

Fannie Mae and many other elements of the U. S. housing disaster are direct products of U. S. government policy. But still the media, including the Times, continue to generate a flood of material blaming the disastrous consequences on corporate CEOs and the failure of capitalism.

"Is this the end of hypercapitalism?" asked a Times feature on the front page of its Week in Review section, a piece that regurgitates all the latest rumblings about the failure of free markets and the possible need for a fresh onslaught of regulation and government intervention.

Hypercapitalism? When did that happen? French President Nicolas Sarkozy has become something of a global champion of a new statism. "The idea that the markets are always right was a crazy idea." Not as crazy, however, as the idea that a government policy can fix the markets. In any case, nobody on the side of free markets ever said markets are always right. It's the regulators who came along and said markets are often wrong and here's a regulatory regime that will fix them. What regulators never tell anybody is that regulatory regimes, in practice, are always going to be wrong in the long run -- mainly because they undermine and destroy markets.

And that's where we are now. A global web of central bankers overseeing dozens of currencies and monetary policies is trying to correct a half-decade of mistaken monetary policies. After pumping too much money into the world economies over half a decade, they are now trying to rescue the system with another flood of money. And regulators and politicians, after having covered the U. S. and other economies with blankets of regulation, are now planning to save the system with an other blanket of regulations.

Nobody can rightly claim to fully understand what is happening to the financial system. In a free market, nobody ever does understand how the system works. The risk we all face, as citizens, is that the governments who cannot possibly understand the crisis are now charged with getting us out of it.

The longer governments continue to believe that business, corporations and CEOs -- the capitalists -- are the problem, the longer it will take to get us out of the crisis.

Mon nom est Olivier Duhamel. Vous êtes sur mon blog. Participez en grand nombre!


 

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